Accessibilité aux soins des étudiants : un constat alarmant

Article publié le 30/05/2012 à 15:02

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Face à des services de prise en charge souvent trop chers, les étudiants sont de plus en plus nombreux à renoncer à des soins médicaux, préférant l'automédication à la consultation.

La santé coûte trop cher pour les étudiants

Dans la dernière enquête de son Observatoire Expertise et prévention pour la santé des étudiants (EPSE), La Mutuelle des étudiants (LMDE) dresse une constant des plus préoccupants quant à la santé des étudiants et de leur rapport au système de santé français.

Actuellement, 20 % des étudiants n'ont pas de médecin traitant, pire encore, ils sont 19 % à n'avoir aucune mutuelle ou complémentaire santé. Une non-affiliation qui peut avoir de graves répercussions sur la santé de ces jeunes. 20 % estiment ainsi que leur état de santé s'est dégradé.

Invoquant à 29 % des raisons financières, 34 % des étudiants interrogés avouent avoir déjà renoncé à des soins médicaux au cours des 12 derniers mois. Pour se soigner, 92 % des sondés ont prioritairement recours à l'automédication.

Reprenant les éléments du rapport, le président de la LMDE, Gabriel Szeftel , précise que « près d’un étudiant sur quatre déclare avoir de réelles difficultés à joindre les deux bouts à la fin du mois ». Des difficultés liées essentiellement à l'augmentation du coût de la vie et des besoins primaires (électricité, logement, nourriture).

Un phénomène qui se généralise

Accentué par une augmentation des tarifs pratiqués par les complémentaires santé et les dernières réformes sanitaires et sociales, ce renoncement aux soins est de plus en plus fréquent et de plus en plus banal.

« Auparavant, le renoncement aux soins concernait surtout les soins lourds. Aujourd'hui, chez les jeunes comme dans le reste de la population, il y a un déplacement vers les soins courants » commente ainsi le président de la Mutualité française, Étienne Caniard.