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Le comité d’éthique défavorable à l’assistance sexuelle aux handicapés

Article publié le 14/03/2013 à 11:50

Cette actualité est archivée et date de mars 2013.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Le comité consultatif national d’éthique a rendu ce lundi un avis défavorable à la requête adressée par Roselyne Bachelot quant à la mise en place d’un service d’accompagnement sexuel pour les personnes handicapées

Le comité d’éthique défavorable à l’assistance sexuelle aux handicapés
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Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait été saisi de ce sujet par Roselyne Bachelot, alors ministre des Solidarités et des Cohésions sociales. Plusieurs associations avaient en effet demandé que la réglementation autorise la mise en place de services d’accompagnement à la sexualité pour les personnes handicapées motrices.

Dans plusieurs pays, un tel système est pourtant déjà en place, notamment l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, le Danemark et les États-Unis.

Pour le CCNE la sexualité en tant que telle n’est pas un droit

Pour le Comité, la sexualité ne relève pas d’un droit qui puisse être assumé par la collectivité : « s’il existe de fait des droits liés à la sexualité (droit à la contraception, droit à la sexualité sans grossesse non désirée) pour autant on ne peut en déduire que la situation sexuelle spécifique des personnes handicapées doit être “indemnisée” par l’État ».

Le Comité précise que « de nombreuses personnes, hors du handicap, ont des difficultés dans leur vie affective et sexuelle et que cela n’ouvre aucun “devoir” de la part de la société vis-à-vis d’elles ».

D’autre part, le comité soulève « des risques importants de dérive ». « Les bénéficiaires sont des personnes vulnérables et susceptibles d’un transfert affectif envers l’assistant sexuel », souligne le CCNE. Le comité met aussi en avant le risque de mise en danger émotionnel de l’assistant lui-même « par une trop grande implication dans son service ».

Reprenant l’un des principaux arguments des opposés à ce système, le comité d’éthique motive son avis par le fait « qu’il n’est pas possible de faire de l’aide sexuelle une situation professionnelle comme les autres en raison du principe de non-utilisation marchande du corps humain. »

Le CCNE admet néanmoins qu’il faut « lever le tabou » sur la sexualité des personnes handicapées, notamment celle des jeunes adultes. Il propose donc de mettre en place une formation à la sexualité des patients handicapés, à l’attention des personnels soignants et éducatifs.

Cette formation comprendrait un côté technique par exemple pour « faciliter les relations physiques entre personnes handicapées ».

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