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Le débat sur la dangerosité des cigarettes électroniques est relancé

Article publié le 11/03/2013 à 18:09

Cette actualité est archivée et date de mars 2013.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Devenue produit de consommation courante, la cigarette électronique n’est pourtant pas reconnue comme un médicament. Le rapport commandé par la ministre Marisol Touraine sur les « bénéfices/risques » de l’e-cigarette relance le débat.

Le débat sur la dangerosité des cigarettes électroniques est relancé
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La cigarette électronique, un produit attractif

Ces deux dernières années, la vente des cigarettes électroniques n’a cessé d’augmenter. En plus d’un format compact et d’un design agréable, la cigarette électronique est censée être moins couteuse que les cigarettes classiques.

Son utilisation est tolérée dans les lieux collectifs et surtout, elle est réputée moins nocive que le tabac et permettrait un arrêt en douceur pour les gros fumeurs. Ces arguments auraient déjà convaincu plus de 500 000 Français selon Les Échos.

Aucune étude pour le moment

Cet objet ne bénéficie pourtant d’aucune garantie. En effet, à ce jour, aucune étude recevable n’a été réalisée sur l’utilisation de l’e-cigarette. Il faut s’en tenir à l’analyse superficielle tenue par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en 2011 qui déconseillait son utilisation en raison de la toxicité de la nicotine qu’elle peut contenir.

En réalité, ni cette étude ni aucune autre ne fait état des conséquences des autres composants de la cigarette électronique sur la santé et notamment des solvants qu’elle contient : le propylène glycol ou le glycérol qui, chauffés, produisent la vapeur inhalée par l’utilisateur.

En l’absence de preuves, les composants de l’e-cigarette pourraient être tout aussi toxiques que ceux de la cigarette et également provoquer une dépendance.

Un premier pas vers le tabac

Rose-Marie Rouquet, pneumologue et tabacologue au CHU de Toulouse, explique qu’il est difficile pour l’instant de se prononcer sur la nocivité de la cigarette électronique. Ce qui l’inquiète par contre c’est son impact sur les jeunes : elle rappelle que 64 % des jeunes de 12 à 14 ans ayant essayé la cigarette électronique n’ont jamais fumé auparavant.

Or une étude montre qu’elle favoriserait le passage au tabac. Rose-Marie Rouquet met donc en garde contre cet objet en apparence inoffensif et ludique, mais qui serait en réalité un premier pas vers le tabagisme.

Pour mettre un terme à ses incertitudes, la ministre Marisol Touraine a commandé une enquête sur les bénéfices/risques de la cigarette électronique, incitant les consommateurs à la prudence. En attendant les résultats de l’enquête, la vente de l’e-cigarette reste autorisée en France. Elle a été interdite au Brésil, en Argentine, en Colombie et en Israël.

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