L’hépatite B est encore très présente en France

Article publié le 23/05/2013 à 09:59

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Une récente étude de l’institut de veille sanitaire (InVS) a montré que chaque année en France, il y avait 2 fois plus de cas d’hépatite B que ce qui était annoncé en réalité. Selon les spécialistes, le dépistage ne serait pas assez ciblé.

2 fois plus de cas que prévu

D’après les résultats de l’étude publiée dans l’édition du 21 mai du bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le nombre de nouveaux cas d’hépatite B aiguë chaque année en France est plus élevé que ce que croyaient les spécialistes.

L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie et qui se transmet par contact avec le sang ou autres fluides corporels provenant d’une personne contaminée. Dans la plupart des cas, cette infection est bénigne, mais parfois elle peut entraîner des complications pouvant aller jusqu’au cancer du foie.

En 2010, c’est entre 1 000 et 1 600 cas qui ont été comptabilisés en France, ce qui représente 1,6 à 2,5 cas pour 100 000 habitants, soit presque 2 fois plus que les anciennes données françaises, qui étaient jusqu’à présent évaluées en fonction des déclarations des médecins de l’infection.

742 laboratoires d’analyse de biologie médicale interrogés

Cette nouvelle étude réalisée par l’InVS s’est déroulée auprès de 742 laboratoires d’analyses de biologie médicale, aussi bien publics que privés. Grâce à leurs déclarations, le nombre de nouveaux cas français d’hépatites B aiguës a pu être plus justement estimé.

Selon le BEH, le dépistage n’est pas assez ciblé sur les populations à risque, même si le remboursement par la Sécurité sociale est passé de 1,19 million à 2,02 millions entre 2010 et 2011.

En France, de nombreuses personnes sont atteintes de l’hépatite B sans le savoir, c’est pourquoi une campagne de sensibilisation plus importante est attendue.

Source image : Flickr (Prefeitura Municipal de Itanhaé/CC-by)