Les dépenses de santé ont nettement reculé en 2012

Article publié le 10/01/2013 à 18:46

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Cette semaine, l’Assurance maladie a annoncé que les dépenses de santé, contrairement aux inquiétudes gouvernementales, avaient très peu augmenté en 2012. Cette bonne nouvelle est vite nuancée par le remboursement des soins hospitaliers.

Un ralentissement « historique » des dépenses

Pour la première fois depuis des années, les chiffres de l’Assurance maladie montrent un recul des dépenses de santé pour l’année 2012, contrairement à ce que le gouvernement pouvait laisser entendre.

Même si les chiffres définitifs ne seront connus qu’au printemps prochain, l’objectif qui était fixé à 171,2 milliards d’euros et une progression de 2,5 % est sur le point d’être atteint. Cette baisse s’explique en partie par la chute des prix des médicaments avec la consommation de génériques.

L’Assurance maladie explique que sur les 11 premiers mois, les remboursements de soins de ville du régime général sont quasiment stables ainsi que les remboursements de soins de médecins et dentistes.

Le nombre d’arrêts de travail a, lui, reculé en 2012. Les indemnités journalières versées aux salariés étant en arrêt ont diminué de 1,6 % ; une première depuis 2006.

Ces données s’expliqueraient par le nouveau mode de calcul des indemnités, des contrôles plus fréquents de la part des médecins et la hausse du chômage, car, s’il y a moins d’emplois, il y a moins d’ouvriers absents.

Des chiffres à nuancer

Néanmoins, l’Assurance maladie nuance ces chiffres et précise que certains secteurs restent de réelles sources de dépenses comme les soins d’auxiliaires médicaux, les transports de patients ou encore la kinésithérapie.

Le remboursement des soins hospitaliers qui ne cesse d’augmenter et qui a atteint 3,6 % en 2012 en ferait également partie. Selon Marisol Touraine, ministre de la Santé, ce dernier dépasserait de 360 à 460 millions d’euros le budget fixé dans le texte de financement de la sécurité sociale.