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Les Européens vivent plus longtemps, mais en moins bonne santé

Article publié le 18/04/2013 à 16:54

Cette actualité est archivée et date de avril 2013.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Le dernier rapport de l’Institut national d’études démographiques (Ined) montre que les Européens vivent plus longtemps, mais pas forcément en bonne santé. En effet, l’espérance de vie en bonne santé stagne.

Les Européens vivent plus longtemps, mais en moins bonne santé
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Les résultats de l’étude de la Commission européenne sur l’espérance de vie ont été rendus publics mercredi 17 avril. Chaque année, l’Europe gagne en longévité, notamment après 65 ans. Or, c’est justement dans cette période que les personnes sont le plus exposées aux maladies chroniques et à la limitation des activités.

Une étude à trois indicateurs

« La Commission européenne, qui a surveillé l’évolution de l’espérance de vie depuis 2005 utilise trois indicateurs d’espérance de vie prenant en compte la santé : l’espérance de vie en bonne santé perçue (où les gens se perçoivent en bonne ou très bonne santé), celle sans maladie chronique et celle sans incapacité », explique Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et coordinateur général de l’étude européenne.

Une augmentation paradoxale

D’un côté, depuis 2005, le nombre d’années de vie en bonne santé a augmenté significativement : plus 1,5 an pour les hommes et 1,6 an pour les femmes. Ces résultats vont dans le sens des efforts de l’Union européenne qui souhaite augmenter d’ici à 2020 l’espérance de vie en bonne santé.

Mais sur la même période, et de façon contradictoire, le nombre d’années vécues avec une incapacité ou une maladie chronique a augmenté aussi : plus 1,6 an pour les hommes et 1,3 an pour les femmes.

Plus de maladies chroniques ?

Ce paradoxe viendrait peut-être du fait que les Européens déclarent plus souvent au service de santé une maladie chronique sans que cela s’accompagne du sentiment d’être en mauvaise santé.

« L’éducation à la santé fait qu’ils déclarent à présent des maladies chroniques – diabète ou hypertension artérielle, par exemple – qu’ils n’auraient pas déclarées auparavant », explique Jean-Marie Robine. Ces pathologies ne sont pas nécessairement sévères, d’où le sentiment de bonne santé.

Il faudra attendre des dispositifs de mesures statistiques plus précis pour comprendre d’où viennent ces paradoxes.

Source image : Flickr (schnaars/CC-by-sa)

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