Levothyrox : un médicament vital en rupture de stock

Article publié le 09/08/2013 à 10:05

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Le Levothyrox, utilisé pour traiter l’insuffisance thyroïdienne, est en rupture de stock depuis plusieurs semaines. Face à cette situation, l’ANSM a décidé d’autoriser la substitution par un médicament équivalent.

Les pharmacies peinent à être réapprovisionnées

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle dans un communiqué que depuis plusieurs semaines, « des tensions d’approvisionnement en Levothyrox existent localement en France ».

Ce traitement, prescrit aux personnes souffrant de problèmes de la thyroïde, c’est-à-dire à 3 millions de personnes en France selon l’ANSM, serait le plus vendu dans le pays après le Paracétamol, la Codéine, l’Ibuprofène, l’Amoxicilline et l’Aspirine.

Selon le laboratoire Merck Serono, cette rupture de stock serait liée « à un accroissement général de la demande dans le monde » et à l’interruption de la production par les laboratoires génériques Téva et Biogaran.

L’une des responsables de l’association française des malades de la thyroïde (AFMT), Chantal Garnier, s’inquiète et explique que c’est « pratiquement le seul traitement disponible en France » alors que la survie des malades en dépend.

Substitution temporaire par un médicament équivalent

Face à cette situation d’urgence, l’ANSM a décidé, de manière « temporaire », d’autoriser la substitution par un médicament équivalent, même lorsque l’ordonnance fait part de la mention « non-substituable ».

L’Agence précise aux pharmaciens qu’en cas de délivrance de ce substitut, le patient doit être orienté vers son médecin dans un délai de 3 à 6 semaines « afin de s’assurer du maintien de l’équilibre thérapeutique ».

Cette dérogation n’est que temporaire étant donné qu’une variation de la concentration du médicament dans l’organisme, même si elle est très faible, peut entraîner des effets indésirables.

Image : (Flickr - Max Braun/CC-by-sa)