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Une molécule pour contrer les ravages de l’alcool

Article publié le 04/03/2013 à 17:57

Cette actualité est archivée et date de mars 2013.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Si la consommation d’alcool a baissé, les Français boivent toujours trop d’alcool. Une molécule déjà utilisée en Italie et en Autriche est actuellement testée comme remède contre l’alcoolisme.

Une molécule pour contrer les ravages de l’alcool
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Les chiffres de l’alcool

La diminution de la consommation d’alcool en France ces cinquante dernières années est indéniable. Elle était d’environ 75g/jour par adulte en 1960 lorsqu’elle stagne aujourd’hui autour de 27g/jour par adulte. Et pourtant, la proportion de décès causés par l’alcool en France reste au moins deux fois supérieure à celle de nombreux pays d’Europe. En France, on décède même 4 fois plus de l’alcool qu’en Italie et dix fois plus qu’au Danemark.

Cette moyenne actuelle de 27 g d’alcool par jour et par personne est déjà jugée par les médecins nettement trop élevée et néfaste pour la santé. Ce taux de 27 g d’alcool pur correspond en réalité à 2,7 verres de boisson alcoolisée, soit environ trois verres. Catherine Hill, de l’institut Gustave Roussy à Villejuif, considère déjà qu’à un taux de « 13 g d’alcool pur par jour, l’alcool fait plus de mal que de bien : à cette dose, de l’ordre d’un verre et demi par jour, l’alcool est néfaste, car il entraîne 1.100 de morts », précise-t-elle. L’idéal serait de s’en tenir à un demi-verre de bistrot/jour, soit 5 g d’alcool pur.

Les effets néfastes de l’alcool sur la santé sont majeurs et il est une cause importante de mort prématurée. En France, 23 000 décès sont directement provoqués par l’alcool. Les décès relatifs à l’alcool sont majoritairement des cancers, avec environ 15 000 décès par an, ainsi que les maladies cardio-vasculaires, avec 12 000 décès chaque année, et enfin les cirrhoses, les suicides et les accidents.

Le test d’une molécule miracle en France

Une solution à l’addiction alcoolique pourrait être une molécule déjà utilisée depuis une quinzaine d’années en Italie et en Autriche. Il s’agit de l’oxybate de sodium Alcover, plus connue sous le nom de GHB, la drogue du violeur.

Afin d’étudier les effets de l’Alcover sur le sevrage alcoolique, la société parisienne D & A Pharma lance actuellement une campagne de recrutement auprès de 495 patients en Europe, dont 100 en France.

En France, le dernier médicament concernant l’alcool date de 1996 ! » s’exclame le professeur Jean-Aubin, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif et coordinateur des études sur l’Alcover. Pour nombre de médecins, cette molécule représente un espoir avec un taux de 80 à 85 % d’abstinence alcoolique annoncé après six mois de traitement.

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