Cette actualité est archivée et date de novembre 2013.
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Dans son dernier numéro, le magazine « 60 millions de consommateurs » de l’Institut national de la consommation (INC) s’attaque aux tarifs pratiqués par les dentistes. Pour l’INC, les dépassements d’honoraires illégaux représenteraient près de 34 millions d’euros en 2012.
En se basant sur les données de la Sécurité sociale, l’Institut national de la consommation (INC) dénonce de lourdes irrégularités dans la facturation des soins dentaires.
Pour l’INC, le reste à charge des patients, c’est-à-dire ce qu’il leur reste à payer après remboursements de l’assurance maladie et des complémentaires santé, pousseraient beaucoup de Français à renoncer à ces soins. En moyenne, ce reste à charge s’élèverait à 6 milliards d’euros par an sur une base de 9 milliards d’euros de soins.
Les dépassements d’honoraires pratiqués par certains spécialistes dans le cadre de soins courants sont également montrés du doigt. Sauf situation exceptionnelle, les soins courants ou soins conservateurs comme le détartrage, le traitement de base des caries ou encore les dévitalisations sont strictement encadrés par l’assurance maladie. L’INC dénonce ainsi des dépassements d’honoraires « illégaux » qui représenteraient près de 34 millions d’euros en 2012.
Dans l’enquête publiée dans le magazine « 60 millions de consommateurs », l’Institut évoque un autre problème, l’utilisation volontaire de techniques et procédés onéreux sans que cela soit réellement justifié.
À titre d’exemple, l’« inlay-core », un procédé intervenant dans la pose de couronne, serait utilisé dans 8 cas sur 10, alors qu’une reconstitution classique serait, d’après le magazine, tout aussi efficace dans la majorité des cas. L’inlay-core couterait entre 150 et 300 euros au patient sans être forcément pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé, contre 80 euros pris en charge à 70 % par l’assurance maladie pour une reconstitution classique.
Cette étude a été réalisée par l’Observatoire citoyen des restes à charge à partir de données de la Sécurité sociale. Cet observatoire a été créé par 60 millions de consommateurs, le Collectif inter-associatif sur la Santé (CISS) et le réseau Santéclair.
« 60 millions de consommateurs », qui proposera cette étude dans son numéro de décembre, est le magazine de l’Institut national de la consommation (INC). Il a été créé en 1970 et regroupe aujourd’hui des journalistes, des ingénieurs, des juristes, des économistes et des documentalistes qui travaillent tous en collaboration.
(Image : Flickr - Betsssssy/CC-by-2.0)
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