Cette actualité est archivée et date de juillet 2012.
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Dans un de ses rapports, l'assurance maladie propose des pistes pour limiter le coût de certaines dépenses de santé. Ce document dévoilé par la presse vise particulièrement la chirurgie et pourrait permettre au gouvernement de boucler le budget 2013.
Dans le rapport « charges et produits », l'assurance maladie propose quelques moyens pour réduire le coût de certaines dépenses, en particulier en ce qui concerne les chirurgies programmées.
Elle observe d'abord que les prothèses du genou liées à une arthrose ont concerné 80.000 patients en 2010 et ont augmenté de 50 % en dix ans. Ces soins représentent 1,143 milliards d'euros remboursés par l'assurance maladie.
Or, les prothèses « cimentées », les plus conseillées par les publications scientifiques internationales, « s'avèrent 25 % moins chères que les autres », mais ne font l'objet d'aucune recommandation officielle en France contrairement à l'Allemagne ou la Suède.
En France, le coût moyen d'une prothèse atteint 1780 euros, contre 1495 en Allemagne. Le rapport estime aussi que « 20 % des patients » dont la rééducation a lieu en établissements de soins pourraient plutôt bénéficier d'une kinésithérapie en ville, pour un coût de 4820 euros dans le premier cas, contre 860 dans le second.
Seulement, il s'agit ici des coûts pour l'assurance maladie. Le patient, lui, paie moins de sa poche en établissement. Il faudrait donc y remédier pour l'inciter à privilégier la médecine de ville quand ce choix est possible.
Selon le rapport, la chirurgie ambulatoire est « insuffisamment développée en moyenne en France ». En effet, le taux s'élève en France à 67 %, contre 80 % en Suède et 85 % au Royaume-Uni. Or le coût moyen d'un séjour en ambulatoire est inférieur en général de 100 euros au coût d'une hospitalisation complète.
Par exemple, seuls 34 % des hernies inguinales sont opérées en ambulatoire plutôt qu'en hospitalisation complète, ce qui représente 370 euros de différence pour l'assurance maladie et plus de confort et moins de maladies nosocomiales pour le patient.
En ce qui concerne le traitement chirurgical des varices, il débouche dans 36 % des cas sur un arrêt de travail d'une durée moyenne de 26 jours, alors que la Haute Autorité de santé fixe la norme à 16 jours.
Cette norme pourrait tomber à 7 jours avec des « méthodes non-invasives » comme le laser ou la radiofréquence. Cependant, ces techniques qui « évitent les complications et les douleurs postopératoires » sont utilisées dans 0,6 % des cas en France, contre 56 % au Royaume-Uni.
Ce rapport sera suivi d'une deuxième partie attendue mi-juillet qui comportera des propositions concrètes d'économies au gouvernement pour lui permettre de boucler le budget 2013.
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