Médecins : une grève illimitée sans précédent

Article publié le 14/11/2012 à 17:04

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Les médecins chirurgiens des cliniques et les internes des hôpitaux publics ont manifesté il y a quelques jours pour contester l'accord sur les dépassements d'honoraires. Le Parti socialiste tente de rassurer les professionnels.

5 000 médecins dans les rues

Les chirurgiens des cliniques et les internes des hôpitaux publiques ont entamé une grève illimitée et ont manifesté le 12 novembre dernier pour faire entendre leur mécontentement face à l'accord sur les dépassements d'honoraires signé le 25 octobre.

Les 5 000 médecins ayant manifesté réclament une révision de cet accord. Selon le président de l'Union des chirurgiens de France (UCDF), Philippe Cuq, l'accord « n'a pas pris en compte les spécificités de la chirurgie et de l'anesthésie ».

Dans le domaine de la chirurgie, 77 % des professionnels déterminent eux-mêmes leurs tarifs. L'UCDF demande donc des « compléments d'honoraires ».

Le PS tente d'apaiser les professionnels de santé

En réaction à ces grèves et manifestations, le Parti socialiste (PS) a tenté de rassurer les médecins en affirmant que « la priorité est l'égal accès aux soins pour tous », il a été précisé que le PS ne renoncerait pas « à ce que chaque Français puisse accéder à des soins correctement remboursés ».

Charlotte Brun, secrétaire nationale aux affaires sociales, et Martine Pinville, secrétaire nationale adjointe à la santé, ont ajouté que certaines revendications étaient « parfois entretenues par des rumeurs non fondées ».

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, est étonnée de l'incompréhension que cet accord suscite, car elle estime que « c'est un bon accord ». Pour apaiser les tensions, elle a expliqué dans un communiqué que la liberté d'installation des médecins n'était pas remise en cause et qu'un groupe de travail sur les conditions de travail des chirurgiens et internes serait mis en place.