Cancer : la réglementation des cabines à UV bientôt renforcée

Article publié le 25/05/2012 à 17:45

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Pour son premier projet de réforme, la nouvelle ministre de la Santé a annoncé vouloir s'attaquer aux éléments de bronzages artificiels. En France, les cabines à UV seraient responsables de 19 à 76 décès par an selon une étude récente.

Le bronzage artificiel, source de cancers de la peau

D'après une étude conjointe de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), de l'Institut de veille sanitaire (INVS) et de International Prevention Research Institute (Ipri), les cabines de bronzage artificiel seraient un danger évident pour leurs utilisateurs.

Les chercheurs dénoncent ainsi des procédés qui favorisent l'apparition de cancers de la peau ou mélanomes cutanés.

« Même si les UV artificiels ne sont responsables que d'une part modeste du nombre de mélanomes cutanés, en termes d'incidence et mortalité, la pratique du bronzage en cabine, dont la finalité est uniquement esthétique, est responsable de 100 à 350 nouveaux cas incidents annuels de ce cancer cutané très dangereux », explique ainsi l'étude.

Selon l'étude publiée ce mercredi 23 mai dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) : en France, entre 19 et 76 décès par an pourraient être attribués à l'utilisation de ces cabines à UV.

Un décret ministériel en préparation pour mieux contrôler les pratiques de bronzage artificiel

Réagissant à cette étude la nouvelle ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué travailler sur un décret qui devrait durcir « considérablement » les réglementations en vigueur dans les établissements proposant le bronzage artificiel.

Ce décret pourrait ainsi instaurer de nouvelles règles, aussi bien à caractère informationnel que pratique.

Dans leur étude, les chercheurs des Instituts envisagent plusieurs pistes de réforme, allant de la mise en place d'une taxation particulière à l'interdiction pure et dure de ces dispositifs pour une utilisation esthétique.