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Chez les agriculteurs, la maladie de Parkinson est professionnelle


Article publié le 21/05/2012 à 10:32

Cette actualité est archivée et date de mai 2012.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Le 6 mai dernier, un décret ministériel a classé la maladie de Parkinson comme professionnelle pour les agriculteurs, permettant une indemnisation, sous certaines conditions, par la MSA.

Chez les agriculteurs, la maladie de Parkinson est professionnelle

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La dangerosité des pesticides n'est pas accidentelle

Après des décennies de bataille juridique contre les fabricants de pesticides et herbicides, les écologistes se voient enfin récompensés, toutefois ce sont les agriculteurs qui bénéficieront les premiers, du décret publié le 6 mai au Journal Officiel de la République (JORF).

Selon ce décret (n° 2012-665 du 4 mai 2012), entré en vigueur le 7 mai, les agriculteurs ayant contracté la maladie de Parkinson après une exposition aux pesticides, par contact, manipulation ou inhalation, depuis au moins 10 ans pourront être indemnisés par la Mutualité sociale agricole (MSA).

S'il ne s'agit pas d'une véritable condamnation des fabricants des pesticides, cette reconnaissance de la maladie de Parkinson comme professionnelle affirme, légalement, la dangerosité d'une grande partie des produits phytosanitaires utilisés à ce jour.

Pour le docteur Yves Cosset de la MSA, « cette reconnaissance est importante d'un point de vue symbolique, sur le plan psychologique pour les agriculteurs ».


Jusqu'alors, la plupart des fabricants incriminaient la dangerosité de leur produit à une manipulation inadéquate de leur produit ou des conditions excessives.

Bien que se réjouissant de ce décret, les associations écologiques regrettent néanmoins que ce soit à l'État de prendre en charge les conséquences de l'utilisation de ces produits.

Pour l'association Phyto-victime ; ce décret va « faciliter les démarches des malades, qui pour l’instant se voyaient opposer un refus de prise en charge par la mutuelle agricole dans quatre cas sur cinq », bien qu'il serait préférable que ce soit « aux fabricants de mettre la main à la poche ».

Pour être prise en charge, la maladie doit être reconnue par un médecin spécialiste en neurologie, dans un délai inférieur à un an depuis la dernière exposition aux pesticides.

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