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Pas de soins mortuaires pour les séropositifs

Article publié le 10/01/2012 à 18:22

Cette actualité est archivée et date de janvier 2012.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

Depuis 1998, les soins mortuaires ne peuvent être prodiguées aux personnes décédées infectées par le VIH. De nouveaux textes prévoient un renouvellement de cette interdiction injustifiée. Les associations en appellent au ministre de la Santé.

Pas de soins mortuaires pour les séropositifs
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Une discrimination post-mortem

Largement discriminés par la conscience populaire de leur vivant, les séropositifs le sont également après leur mort.

Depuis 14 ans il est ainsi interdit aux professionnels de la thanatopraxie de prodiguer leurs soins sur des corps porteurs, au moment du décès, de certaines infections telles que les hépatites virales B et C, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) ou encore les porteurs du VIH.

Une interdiction d'autant plus grave qu'elle a été revalidée en 2009 par un avis du Haut Conseil de Santé publique (HCSP).

Depuis, et alors que les conditions de transmission du virus font l'objet de campagnes nationales  de sensibilisation portées par la plupart des gouvernements, les autorités sanitaires sont en passe de renouveler une nouvelle fois cette interdiction.

Il est difficile d'imaginer qu'un tel amalgame entre maladie transmissible et contagieuse puisse être commis par les autorités censée avoir une appropriation totale du sujet.

Un désengagement de l'État

Dénonçant depuis des années cette interdiction, une cinquantaine d'associations de défense des séropositives, spécialistes de la santé  et syndicats professionnels du funéraire lancent un appel national.

Portées par le Conseil national du Sida (CNS), l'association des Elus locaux contre le sida  (ELCS) ou encore le Sidaction ont réussi  à obtenir une réunion à ce sujet ce mardi au ministère de la Santé.

Les organisations affichent néanmoins une nette déception face à la réaction du ministère, l'entrevue n'étant prévue qu'avec le directeur de la santé et en l'absence du ministre malgré la gravité de la situation.

"En laissant la DGS seule, et non son cabinet, organiser cette réunion, le ministre voudrait faire croire que le problème se limiterait à la mise en place d'une expertise", or "une nouvelle série de concertation d'expertise technique est inutile" s'indigne entre autre l'ELCS,  au vu de l'unanimité scientifique et professionnelle sur l'absurdité de cette interdiction.

Gageons que les hautes autorités sanitaires daignent enfin accorder aux séropositifs un dernier voyage dans le respect de la condition humaine.

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