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Santé : l’UFC-Que Choisir dénonce les produits cosmétiques

Article publié le 03/04/2013 à 15:12

Cette actualité est archivée et date de avril 2013.
Les informations qu'elle présente sont donc à considérer à date de publication ou à vérifier.

L’association de consommateurs « UFC-Que Choisir » publie les résultats de tests réalisés sur 66 produits cosmétiques et d’hygiène et dénonce la présence de perturbateurs endocriniens dont l’impact existe même à faible dose.

Santé : l’UFC-Que Choisir dénonce les produits cosmétiques
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À la veille de la publication de la stratégie de la Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens, l’UFC-Que Choisir publie une étude édifiante réalisée sur 66 produits cosmétiques et d’hygiène, d’utilisation courante. L’UFC-Que Choisir révèle la présence de perturbateurs endocriniens dans ces produits, sous la forme de conservateurs, d’antibactériens, de filtres solaires et d’émollients.

Les perturbateurs endocriniens

Ce sont des substances qui modifient l’équilibre hormonal d’espèces vivantes. Elles sont souvent susceptibles d’avoir des effets indésirables sur la santé des hommes et des animaux.

Ce sont ces substances, qui affectent, entre autres, la reproduction des organismes aquatiques dans les rivières. Les perturbateurs endocriniens ont aussi un impact sur l’organisme humain, même à faible dose.

Ils affectent la fertilité et les troubles neuro-comportementaux et sont considérés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) comme une menace mondiale pour la santé.

Des produits dangereux pour la santé

Les produits cosmétiques et d’hygiène dans lesquels l’UFC-Que Choisir a révélé la présence de perturbateurs hormonaux sont des produits réputés et d’utilisation courante.

Ces molécules ont un effet hormonal à des concentrations infimes et pourtant les grands fabricants continuent de les intégrer à leurs produits. Selon l’étude, le dentifrice Colgate Total contiendrait une teneur en triclosan susceptible d’avoir un effet sur la thyroïde. De même, le gel douche Nivea « Water lily & oil » contiendrait du propylparaben à une dose supérieure à celle recommandée pour la sécurité du consommateur.

Selon l’UFC, l’impact négatif de ces composés serait amplifié par un « effet cocktail ». Plus il y a de produits d’utilisation régulière, voire journalière, à présenter ces composés, plus le risque d’effets secondaires est important.

Le propylparaben par exemple est retrouvé, dans les tests, dans au moins 9 familles de produits courants (1 déodorant, 1 shampoing, 1 dentifrice, 1 bain de bouche, 2 gels douche, 6 laits corporels, 3 crèmes solaires, 3 rouges à lèvres 4 fonds de teint et 4 crèmes visage).

L’UFC-Que Choisir demande donc :

  • l’organisation de recherches indépendantes sur l’impact de ces molécules sur le long terme ;
  • de renforcer immédiatement le cadre réglementaire au nom du principe de précaution ;
  • d’obliger les professionnels à retirer les molécules ayant des effets endocriniens avérés ou suspectés et à réaliser un étiquetage complet des produits.
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